vendredi 19 octobre 2012

Comment tenir "ferme dans la foi"?



Lire Hébreux 5, 1-6

Nous connaissons peu la communauté à laquelle la lettre aux Hébreux a été écrite. Ses membres, venus du judaïsme, auraient été enthousiastes au début; ils semblent s'être un peu refroidis, comme cela peut nous arriver. Et ils semblent faire face à de nouveaux défis, peut-être même des persécutions. Cette perspective les inquiète profondément, les décourage.

Ils nous ressemblent, n’est-ce pas? Nous aussi, nous connaissons ces temps d’ardeur, ces moments d’engagement intense où la foi en Jésus nous dynamise. Nous aussi, nous vivons ces autres moments de tiédeur, presque d’indifférence. Nous nous sommes tellement donnés; maintenant nous sommes fatigués. Nous voulons nous reposer.

Pourtant, l’auteur de cette lettre nous rappelle que le vrai repos ne se trouve que dans notre relation avec Dieu, en Jésus-Christ. Ce repos, promis pour l’éternité, nous pouvons déjà y goûter, mais à condition de rester attachés au Christ. Et ce qui nous encourage dans cet attachement, c’est le fait que le Christ aussi a connu notre fatigue. En effet, il n’est pas indifférent à nos détresses. « En toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous. »

S’il a connu nos épreuves, il peut vraiment sympathiser avec nous. Le Christ, c’est la compassion de Dieu manifestée sur la terre. C’est la compréhension de Dieu révélée à l’humanité. Nous n’avons pas besoin d’avoir peur d’être incompris ou d’être rejetés lorsque nous nous approchons de Dieu.

Au contraire, le fait qu’il soit si proche de nous dans nos épreuves devient pour nous une source de courage. Nous pouvons, grâce à lui, nous avancer « avec pleine assurance vers le Dieu qui fait grâce. » Nous sommes confiants que nous recevrons « en temps voulu, la grâce de son secours. »

Voilà ce qui nous permet de « tenir ferme l’affirmation de notre foi. » Non seulement une foi faite de vérités à croire, mais une foi qui est confiance en Dieu, Dieu qui nous comprend si bien. Car la foi ne se vit pas seulement au niveau de la tête : elle se vit aussi, peut-être surtout, au niveau du cœur. Un cœur éprouvé qui trouve sa consolation dans l’amour d’un Dieu qui a aussi connu l’épreuve. Un cœur blessé qui trouve sa guérison dans le pardon d’un Dieu qui est venu jusqu’à nous. Un cœur fatigué qui trouve son énergie dans l’Esprit d’un Dieu qui est source de vie.

Écoutons ces mots adressés aux Hébreux d’il y a deux mille ans : ce sont des mots pour nous, mots de consolation, mots d’encouragement, mots de foi. Écoutons ces mots, accueillons-les dans la foi, et vivons-les au jour le jour.

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